Voici présenté sous 5 angles différents, le modèle qui va servir de creux perdu.
Le tirage final sera en plâtre dur.(type molda dur)
Le choix du plan de joint est important.
Dans la plupart des cas il se situe au milieu de la ronde bosse. Ici ne pas couper l'oreille, passer soit devant ou derrière. Ce qui permettra de garder un maximum de détails. Le clinquant est toujours enfoncé en se chevauchant. Il doit être positionné en un seul geste sans reprise. Donc bien visé. La terre est fraîche.
Ne pas oublier également les clés de positionnement des coques.
Sur la photo 1 la clé est au niveau de l'oreille. sur la photo 2 au dessus puis une dernière au sommet du crâne. Pour la fabrication des coques, utilisez un plâtre à modeler. La couche d'alerte, barbotine de plâtre toujours colorée, a été projetée en faible épaisseur de 3 à 5 mm. Effectuer, bien entendu, la projection dans un lieu approprié, sinon le nettoyage en sera plus difficile. Prévoir des tentures de tissus, par exemple. Les photos 4 à 6 montrent la réalisation des 2 coques. Ne pas oublier de gratter le plan de joint.
Le clinquant doit apparaître.
photo 1
photo 2
photo 3
photo 4
photo 5
photo 6
photo 7
détail
Voilà une étape terminée. L'ensemble a été lissé dans le frais.
Le plan de joint est toujours apparent. Il convient d'attendre la prise définitive du plâtre. En séchant la terre va se rétracter.
Les 2 coques ont été séparées. Un début d'enlèvement de terre a été effectué. Photo 9 et 10 plan rapproché des coques.
(photo 10 flou trop tard pour la refaire)
Une coque est entièrement débarrassée de sa terre et de ses clinquants. Le creux semble regarder le plein! La terre sera réutilisée pour d'autres œuvres. Après avoir retirer complètement la terre des coques, j'effectue à l'intérieur un lavage à l'eau claire.
Ainsi toute terre doit disparaître. L'ensemble est prêt à recevoir un agent démoulant. J'utilise du savon de Marseille que je badigeonne au pinceau. Le tirage étant en plâtre et les coques aussi sans agent démoulant il y aurait une adhérence plâtre/plâtre indémoulable.
De fait ne pas oublier cette étape cruciale. Je laisse sécher le savon. Avant de fermer définitivement le moule, j'en badigeonne
l'intérieur de plâtre dur. Ainsi les détails seront préservés.
Les coques s'ajustent parfaitement.
Le plan de joint extérieur a été enduit de pâte à modeler pour éviter toute fuite. Le moule est fermé par des morceaux de chambre à air. Une zone fragile à été repérée au marqueur.
Ici les oreilles. Le tirage sera obtenu par la technique dite au renversé. Cela consiste à ne préparer qu'une petite quantité de plâtre. On remplit le moule. On le prend entre les mains tout en effectuant un mouvement de rotation en huit pour faire couler le plâtre sur toute la paroi interne. Puis l'on vide son contenu.
L'opération est répétée plusieurs fois jusqu'à l'obtention de l'épaisseur souhaitée, ici 2cm environ. Ainsi le tirage sera creux.
Après séchage complet, l'étape de destruction du moule
peut commencer. Le tirage étant creux et compte tenue des chocs qu'il va subir, la tension est extrême, le risque de casse du tirage
est présent à tout instant. Maitriser les chocs. D'où la nécessité absolue d'avoir une coque en plâtre ordinaire en gâchage souple.
Malgré ces contraintes, le travail avance. Ouf! Enfin l'orage est passé... Il ne reste qu'a retirer délicatement les petits morceaux.
Et voilà le résultat final. La bavure du plan de joint sera ôtée en respectant le modèle.
photo 8
photo 9
photo 10
photo 11
photo 12
photo 13
photo 14
photo 15
photo 16
photo 17
photo 18
photo 19
photo 20
Pour finir, la tête sera montée sur un bloc de châtaignier puis l'ensemble ciré.
Ce deuxième exemple en creux perdu, présente une difficulté majeur lors de la destruction du moule.
voir photo 16 et 17. Pour en réduire les risques, remplir complètement le moule de plâtre photo 16.